Cecilia Bartoli
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![]() Tout
le monde connaît Cecilia Bartoli, c’est du moins ce que j’espère. Elle
a une voix d’une rare beauté, avec une étendue et une puissance
surprenante, et surtout une agilité à faire mourir tous les oiseaux de
jalousie. En plus de cela c’est vraiment une grande musicienne qui nous
transmet sa passion brulante et la communique aux musiciens qui
l’accompagnent. |
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Otello de Rossini à l’opéra de Zurich
Je rêve aussi de pouvoir
l'entendre un jour dans mon leu de concert préféré pour son acoustique
quasi divine, les Dominicains
de Guebwiller, je suis même très impatient de voir ce rêve
se réaliser.
Je voudrais encore préciser ici que cette femme n’est pas une star, parce que les étoiles sont des petits points lumineux qui scintillent dans un ciel froid et noir, elle est plutôt un soleil radieux qui brille de mille feux, réchauffe nos âmes, et quelquefois risque de bruler les simples mortels que nous sommes. Je ne lui reprocherai qu'une seule chose, lorsque je n’arrive pas à écouter un peu de sa musique pendant plusieurs jours (mais c’est exceptionnel !) je suis vraiment en état de manque…. C’est là que je suis heureux d’avoir des CD de Cecilia, dès les premières notes, je commence à respirer à nouveau. Lorsque j'entends enfin chanter Madame Bartoli mon sang se réchauffe à nouveau et mes neurones pétillent et frisent ! ![]() C’est carrément de la drogue dure ! Mais heureusement, le seul véritable effet secondaire de cette drogue est que mon amour pour la Musique Baroque et Cecilia Bartoli grandi encore plus ! Mais parfois, lorsque j'écoute le disque je me demande parfois si ça ne serait pas encore plus fort en léchant un peu le CD ? Et il y a mon premier Festival de Pentecôte à Salzburg en 2013, Mme Bartoli en est la présidente artistique pour la seconde année (et probablement pour longtemps encore) et elle chante Norma !
Norma au Festival de Pentecôte à Salzburg
Depuis
Norma est parti en tournée (une première pour une production de
Salzburg si je ne me trompe pas) j’ai pu la revoir à Zurich, Paris et
Baden-Baden, et à ma grande surprise, alors que je pensais que la
version de Salzburg était insurpassable, chaque nouvelle représentation
apportait de petites améliorations. La dernière à Baden-Baden avec
Norman Reinhardt dans le rôle de Polione et Gianluca Capuano à la
direction d’orchestre restera gravée dans ma mémoire et celles de
nombreux spectateurs pour l’éternité !
(Quasi)
Santa Cecilia Bartoli
C'est bien elle, Santa Cecilia
! Lorsque mon ami lui a demandé de dédicacer ce CD, après l'effet de
surprise elle a éclaté de rire et c'est précipitée dans les loges pour
montrer la pochette à la Mama (encore des rires) et elle a même signé
"Quasi Santa Cecilia" en se posant la question « Et le Papa Francesco
est ’il au courant ? ». Personnellement je pense que oui….
Mais voici que notre chanteuse infatigable revient vers le divin Mozart, avec l’aide d’un chef d’orchestre encore une fois très surprenant, Muhai Tang, cet élève de Karajan dirige d’une façon réellement déconcertante (sans jeux de mots), je pense que le seul chef capable de l’imiter doit être Louis de Funès ! La seule façon de décrire sa méthode est d’expliquer qu’elle est un mélange de la grâce de son maitre Karajan et des exagérations du théâtre Kabuki. Il est capable de s’immobiliser quelque secondes, les mains dans les poches pour écouter l’orchestre, et soudain de bondir vers un des musiciens avec un regard de serial killer, et à la seconde suivante de battre la mesure avec un sourire angélique avant d’essayer de transpercer le premier alto d’un coup de baguette. En fait il dirige en indiquant les changements de tempo ou d'ambiance, pas besoin de faire trop lorsque l’humeur est constante, mais dans Mozart l’humeur change brutalement, sans prévenir, et sans arrêt ! C’est un peu déconcertant au début pour les spectateurs et les musiciens, il faut une période d’adaptation, mais le résultat est incroyable, son Mozart n’est plus le divin marquis à la perruque poudrée, ni l’imbécile heureux du film de Miloš Forman, le Mozart de Muhai Tang est d’une humanité rare, avec des émotions puissantes, des sentiments complexes, avec des couleurs et des tonalités sublimes c’est exactement le Mozart que j’aime, le vrai Mozart ! Nous avons eu le bonheur de vivre trois fois le concert de la tournée « des classiques viennois », nous avons même eu l’insigne honneur d'avoir été invité par notre déesse chantante à l’enregistrement du CD avec Muhai Tang et le Kammerorchester Basel, Enregistrement
du CD Mozart à Riehen en Suisse
Ces heures précieuses passes avec Mozart et ses plus fidèles amis resterons gravées éternellement dans ma mémoire. Mais j’attend tout de même la parution du CD avec impatience ! Ces
heures précieuses passes
avec Mozart, Haendel, Rossini et ses plus fidèles amis de Cecilia
resterons gravées éternellement dans ma mémoire. |
Ariodante - Salzburg 2017 |
En 2017 l’évènement majeur aura
été l’Ariodante que Cecilia a incarne au Festival ce Salzburg, avec
encore une fois un plateau fabuleux, avec les extraordinaires Musiciens
du Prince sous la direction puissante de Gianluca Capuano, bref une
merveille musicale. Et le tout soutenu par une mise en scène
millimétrée qui épouse la partition au point que les protagonistes se
déplacent avec la musique, et que les ballets s’intègrent et prolongent
l’action
Voilà pourquoi il est
impossible de ne pas aimer cette femme généreuse, passionnée,
énergique, drôle, inventive et profondément humaine. Et même si demain
vous aussi aimerez Cecilia, nous essaierons d’étouffer notre jalousie
par amour pour elle !
“Lascia la spina cogli la rosa” est probablement le bis préféré de Cecilia, et nous adhérons complètement à cette très belle philosophie.
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