Une révélation ! Lors de la représentation de l’Artaserse de Vinci à l’Opéra de Nancy une nouvelle Divinité Musicale a daigné descendre sur scène pour interpréter un Arbace hors du commun, digne, souffrant, amoureux, bouleversant, et doté d’une voix absolument surhumaine, miraculeuse !

Une révélation ! Lors de la représentation de l’Artaserse de Vinci à l’Opéra de Nancy une nouvelle Divinité Musicale a daigné descendre sur scène pour interpréter un Arbace hors du commun, digne, souffrant, amoureux, bouleversant, et doté d’une voix absolument surhumaine, miraculeuse !

La seule personne que je connaisse qui puisse rivaliser en talent et en performance vocale avec Franco Fagioli c’est l’immense Cecilia Bartoli ! (même si selon Philippe Jaroussky elle n'est pas encore tout à fait contreténor)
 
Il n’y a pas de mots pour définir l’incroyable tessiture de la voix de Franco Fagioli, ou alors il faudrait dire quelque chose comme « ténor-contralto-mezzo-soprano-coloratur », ses aigus sont d’un naturel aérien, stratosphériques, par contraste, lorsqu’il descend dans les graves je trouve cela carrément choquant, c’est tout simplement inhumain de posséder une telle étendue vocale.

Les nuances de couleurs qu’il est capable d’exprimer sembles infinies, le timbre de Fagioli devient tour à tour émouvant, tragique, amoureux, bref il transcende tous les sentiments tourmentés que la musique baroque est capable de décrire.

Il maitrise les ornementations avec un talent et une intelligence musicale titanesque, juste ce qu’il faut au bon endroit, avec des explosions pyrotechniques surnaturelles lorsque cela est nécessaire.

 Franco Fagioli en Arbace à l’Opéra de Nancy

Que dire de plus, rien ! Il faut, le voir, l’entendre, le vénérer, lui faire des offrandes afin qu’il daigne encore et toujours réjouir nos oreilles et notre cœur.

J'ai ensuite prié tous les soirs pour qu’un autre Opéra quelque part dans le monde (pas trop loin SVP) décide de monter cet Artaserse tel que nous l’avons vu à Nancy.  Et mon vœux a été exaucé par M. Laurent Brunner surintendant de la musique de Louis XIV (ou directeur des spectacles du château de Versailles de nos jours).

J'ai donc eu la chance incroyable de pouvoir revoir cet Opéra deux fois en 2014, dans le plus beau Théâtre du monde l'Opéra royal de Versailles

Pour la dernière représentation il s'est passé quelque chose d'extraordinaire et de rare, à la demande du public et du Maestro Diego Fasolis nous avons eu le Bis de "So volcando" par Franco à la fin du premier acte, et cerise sur le gâteau, le bis du final avec tous les chanteurs et le maestro sur scène ! ! !

Un des miracles qui n'arrivent qu'à Versailles

J’avais peut être exagéré un tout petit peu, mais depuis de récital en Opéra, j’entends son grave s’étoffer, gagner en profondeur et en rondeur, et son aigu s’adouci s’affine. Dans la partie médiane il suffit de dire qu’il est capable lors des duos avec Cecilia Bartoli de rivaliser en beauté et en agilité. Et le plus remarquable, du grave à l’extrême aigu il n’y a pas de rupture toutes les octaves défilent sans aucune difficulté apparente, et ses ornementations généralement improvisées et à chaque fois renouvelées comme seul les plus grands castras savaient le faire surprennent chaque fois le public et les musiciens !

Et en 2017 à l’Opéra de Nancy il a encore une fois créé la surprise, pas uniquement en interprétant Arsace dans Semiramide de Rossini (rôle chanté par une contralto déguisée en homme depuis la création), mais surtout en nous faisant découvrir dans certain passage dramatique qu’il possède aussi le timbre d’airain des grand ténors !

Quelques extrais de Semiramide de Rossini

Pour voir l’intégrale de Semiramide rendez-vous sur Culturbox

franco-fagioli.info

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